Une photo récemment partagée par Olivia Wilde (ci-dessus) fait jaser en ce moment. Le bec sur la bouche de sa fille n'est pas passé inaperçu. Est-ce que vous avez l’habitude de donner des bisous sur la bouche à vos enfants? Si oui, vous suscitez la réprobation chez les spécialistes de l’enfance… Mais, est-ce une raison d’exprimer autrement votre affection?
Le geste a beau être spontané et naturel, un parent qui gratifie son enfant d’un bec sur les lèvres en public ne passe pas inaperçu… Si ce dernier ne reçoit pas de commentaires, il faut voir les regards que ce baiser suscite! Pourquoi sommes-nous légèrement dérangés par cette affectueuse démonstration?
Nourrir le complexe d’OEdipe
Le prestigieux journal Le Monde s’est penché sur le sujet l’automne dernier. Le média français a ainsi donné la parole à quelques pédiatres et psychologues… Qui ont tous déconseillé le bisou parent-enfant sur la bouche! Leur principal argument : la potentielle confusion qu’il peut créer.
Le journal cite la psychologue américaine Charlotte Reznick, auteure du livre Le pouvoir de l’imagination : « un bisou sur la bouche peut être stimulant. Et potentiellement déroutant pour l’enfant. (…) Si maman embrasse papa sur la bouche et vice versa, qu’est-ce que ça veut dire si moi, fillette ou garçon, j’embrasse aussi mes parents sur la bouche ? »
Pour cette même raison, la grande spécialiste de l’enfance Françoise Dolto aurait même suggéré aux parents de réorienter un enfant qui tenterait de les embrasser sur la bouche en l’embrassant plutôt sur la joue…
Et les microbes?
Les becs sur la bouche parent-enfant sont aussi parfois déconseillés pour des motifs de santé! Ces bisous peuvent en effet s’avérer un bon mode de transmission de maladie. En effet, un parent peut être porteur asymptomatique d’un virus et risque ainsi de le transmettre à sa progéniture… Peut-être, mais la vie de famille avec de jeunes enfants n’est-elle pas déjà en soi un incubateur à microbes?
Aux parents de choisir
Si plusieurs ont un avis à propos du bisou parental sur la bouche, il revient finalement aux parents de choisir si cette « pratique » convient avec ses enfants. Qui sait? Tel un baiser volé, cette habitude ne fait peut-être que passer... L’enfant ayant grandi pourra aussi choisir lui-même d’y mettre un terme… Ou pas!