Le président et chef de la direction des Canadiens de Montréal, Geoff Molson, est sorti de son mutisme, mercredi, afin de commenter la sélection de Logan Mailloux comme premier choix au repêchage.
L’Ontarien a été accusé l’an dernier d’un crime à caractère sexuel en Suède, où il jouait. Sa sélection par le Tricolore vendredi dernier a plongé l’organisation dans la tourmente.
Des organismes s’opposant à la violence faite aux femmes, des commanditaires corporatifs et même le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ont blâmé publiquement l’équipe de hockey montréalaise.
En conversation avec Martin Lemay aux Amateurs de Sports, le spécialiste de marketing sportif Ray Lalonde estime que la réaction a trop tardée.
« Ça aurait dû avoir lieu dimanche ou lundi. Je ne sais pas pourquoi on a attendu si longtemps... Ça voulait dire que l’on avait besoin de temps pour absorber tout ça, pour réfléchir davantage. »
« Quand tu prends une décision comme ça comme organisation de sports, tu te dois d’être en avant de la parade et d’avoir réfléchi à toutes les conséquences, avoir de multiples plans pour composer et pour réagir. Le club a mal évalué l’impact de cette décision sur le plan de la société québécoise. »
« Sur le plan de la communauté. Il y a toujours deux côtés, deux versions, deux interprétations. Les partisans ne sont pas tous unanimes à dire que les Canadiens ont fait une mauvaise chose.
« Mais avec ce que l’on vit depuis le début de la pandémie, avec le mouvement Moi aussi, avec le Black Lives Matter… On voit plusieurs cas de violence, d’agression, de violence envers les femmes, de violence domestique, conjugale : il ne faut pas faire la sourde oreille. Il faut être sensible.
« Quand on prend une décision, il faut l’assumer. L’assumer… faut pas le faire quatre, cinq jours plus tard, lors de la journée des joueurs autonomes et perdre ça de vue dans une journée déjà très occupée. »
« Il faut que tu assumes. Tu y vas avec un point de presse, en personne, tu invites tout le monde, tu prends les questions, tu fais face à la caméra et tu deales avec ça. »