Un geste à notre discrétion, vraiment?
Par définition, le pourboire est supplément, une gratification qui récompense la qualité d’un service offert par une personne. Si aucune loi au Canada obligeant quiconque à le faire, laisser un pourboire s’inscrit par contre dans nos conventions sociales.
Ainsi certains travailleurs en dépendent pour rejoindre les deux bouts et doivent même déclarer ces «bonus» dans leurs revenus. C’est le cas des serveurs dans les restaurants qui reçoivent un salaire de base moindre que le salaire minimum et ont l’obligation de déclarer un minimum de 8% de leurs revenus en pourboire. Cet exemple confirme qu’il y a donc, en quelque sorte, une obligation morale de la part du client à laisser du pourboire.
Évidemment, le pourboire varie selon le type de service dispensé. Jetons donc un coup d’œil aux différentes situations où ce geste est de mise.
Dans la restauration
Au restaurant, il est de coutume de laisser 15% du montant total de la facture en pourboire, ce qui correspond au montant combiné des taxes TVQ et TPS. Si la nourriture ne vous satisfait pas, rappelez-vous que ce n’est pas la faute du serveur. Jugez plutôt le service qu‘on vous offre
Si vous êtes dans un fast food, les employés à la caisse ne sont généralement pas des travailleurs à pourboire. Laisser quelques pièces est donc réellement à votre discrétion.
Un barman devrait recevoir au moins un dollar par consommation. Si c’est une grosse commande, le principe du 15% s’applique alors.
Pour le livreur d’un restaurant, 10% du montant de la facture est la norme.
Dans le domaine des services
Il existe de métiers qui ne sont pas officiellement à pourboire, mais où la pratique est jugée normale. C’est notamment le cas des massothérapeutes, des coiffeurs, des esthéticiennes, etc. Récompensez toujours un bon service, surtout en sachant que vous y retournerez.
Pour ce qui est des chauffeurs de taxi, il est d’usage de laisser un montant équivalent à 10% de la course. Donnez plus s’il s’est occupé de vos valises ou s’il vous a fait gagner du temps en prenant un raccourci. Donnez moins s’il s’est perdu en chemin.
Autres domaines:
Le livreur d’épicerie: un dollar par livraison est correct.
Préposé au vestiaire: s’il est gratuit, un ou deux dollars. Sinon, le service est compris dans le prix.
Le déménageur: un billet de 20$ et une bière fait généralement l’affaire.
Le camelot: si tous les jours, votre journal est devant votre porte et pas au milieu de votre terrain, pensez-y à la fin de l’année. Allez-y avec votre cœur !
Et ailleurs?
Aux États-Unis, en Russie et au Mexique, les pratiques sont similaires à chez nous.
En France, en Italie et en Espagne, le service est ajouté à la facture dans les restaurants. Ajouter un petit 5% de plus si ce service est exceptionnel.
En Amérique du Sud, on conseille aux voyageurs de laisser 10% de la note en pourboire.
Au Japon, en Corée et en Chine, ne laissez rien. C’est une insulte à leurs yeux.